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L'histoire de la famille Wu


L'histoire de la famille Wu puise ses racines au début de la dynastie Ming. Pendant la première année du règne de l'empereur Jianwen de la dynastie Ming (i.e. 1399), ZhuDi (朱棣), le prince du royaume de Yan, leva des troupes afin de prendre par la force le trône de l'empereur JianWen. Cangzhou et sa proximité souffrirent des tumultes de la guerre, une grande partie de la terre fût mise à nu, et seulement un pour cent des habitants survécut. En 1402, ZhuDi accéda au trône et devint le célèbre empereur YongLe (永乐) de la dynastie Ming. Il ordonna alors le déplacement massif de populations afin de repeupler les régions dévastées.











Par conséquent, pendant la première année du règne de YongLe (i.e. 1403), le respectable Wu ZuoYong (吴祚永), un ancêtre de la minorité Hui appartenant à la famille Wu, reçût une injonction impériale l'invitant à servir comme employé au service du transport du sel de Cangzhou au bureau gouvernemental de la ville de Hejian, dans la province du Hebei (en ce temps-là appelé Zhili). Il déplaçât sa famille entière depuis la province d'Anhui, préfecture de Huizhou, comté Xi, vers Cangzhou, et s’établit dans les sud de Cangzhou (voir la carte de la région de MengCun pour plus de détails). Dès lors, la famille Wu se développa dans la région de Cangzhou et devint riche et prospère.















Wu Zhong 吴钟

L'un après l'autre, les descendants de famille de Wu achetèrent des propriétés dans la ville de MengCun, dans la ville de HeLuDian, dans le village de XiaoLu du comté de HaiXing, dans le village de BaoGuanTun du comté de NanPi, dans la hameau de WuZhuangZi de la ville de HuangHua, et dans le village de HouZhuangKe dans le comté de QingYun de la province de Shandong (en ce temps-là appartenant à Cangzhou) et dans un grand nombre d'autres endroits. Parmi les ancêtres de la famille Wu, un ancêtre de la quatrième génération (en considérant Wu ZuoYong comme première génération), le vénérable Wu Cai (吴才) eut quatre enfants nommés Wu An (吴安), Wu Tai (吴太), Wu Ping (吴评) et Wu Lian (吴琏) qui eurent des difficultés à vivre ensemble à CangZhou. En conséquence, Wu Tai et ses enfants,  appelés Wu SanTong (吴三统), Wu SanHuai (吴三槐) et Wu SanShan (吴三善) s’établirent à MengCun, tandis que Wu Lian et sa famille s'installèrent à HeLüDian (何吕店, un hameau situé à 4 km  au nord-est de MengCun). A partir de cette période, Wu Tai et ses descendants (formèrent la branche de la famille Wu de MengCun,  tandis que Wu Lian et ses descendants  s'établirent à HeLüDian et MengCun DongZhuang (hameau Est de MengCun). Plus tard, un des petit-fils de Wu Lian, appelé Wu ShiMeng (吴师孟), quitta la région de HeLüDian/MengCun pour s’établir à HouZhuangKe, où il fonda la sous-branche de la famille Wu de HouZhuangKe. Par conséquent, toutes les personnes habitant à MengCun et à HouZhangKe et portant le nom de famille de Wu sont les descendants de Wu Cai, leur ancêtre de la quatrième génération. Parmi le descendants de Wu ShiMeng, on trouve un arrière-petit-fils (dixième génération) du nom de Wuzhong (吴钟), également nommé HongSheng (弘声), fils de Wu TianShun (天顺) et né pendant la 51ème année de KangXi (i.e. 1712), et qui représente le pratiquant de BajiQuan le plus ancien actuellement connu.




















Wu Lianzhi 吴连枝(1947年-)

Photo prise en 1982 à l'occasion de la visite de la 1ere délégation japonaise à Mengcun, avec les officiels du comté de Mengcun et quelques légendes du Baji : 1) Wu DeLong (1924-1997), cousin et disciple de Wu XiuFeng, 2) Shifu Wu LianZhi, 3) son neveu et disciple Li JunYi, 4) Yang GuoMing, disciple de Li JunYi, 5) Chang YuGang, disciple de Wu LianZhi, 6) Hu YiZhong (1923-2008), fils adoptif de Wu HuiQing, 7) Wu ZhaoHai (1912-1988), cousin et disciple de Wu XiuFeng ... Wu DaWei doit être un des enfants assis devant ...

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​Les origines lointaines du Baji Quan



Les origines du BajiQuan sont obscures et ne peuvent pas être retracées avec précision. Le principal problème est que la majeure partie des informations sur ce style qui ont été transmises jusqu'à nos jours sont basées sur la transmission orale. Les documents écrits et fiables antérieurs à la révolution culturelle sont très rares, car beaucoup de documents ont été perdus ou détruits pendant la guerre civile ou au cours des périodes pendant lesquelles la pratique des arts martiaux a été interdite. Cependant, certains des documents qui ont survécu jusqu'ici sont présentés dans la section "Documents historiques" de ce site.

Certains auteurs voient la première référence écrite au BajiQuan dans un traité militaire appelé « Jixiao Xin Shu » (纪效新书, nouveau traité pratique sur la discipline militaire) écrit pendant la dynastie Ming par le célèbre Général Qi JiGuang (戚继光, 1528 - 1588). Dans ce traité, Qi JiGuang donne une liste des styles martiaux de son temps et écrit la phrase suivante : « La lance de famille Yang et le bâton du PaziQuan sont tous deux célèbres de nos jours ». Il est rapporté par certains auteurs que dans la région de Cangzhou, le BajiQuan était également connu sous le nom de PaziQuan (耙子拳) ou de BaziQuan (扒子拳). Le terme PaziQuan pourrait être une déformation dans le dialecte local du mot BajiQuan, ou bien le mot « Pazi » (signifiant « râteau ») pourrait se rapporter à la forme typique du poing utilisé dans le style, tenu légèrement ouvert quand il ne frappe pas. Par conséquent, certains considèrent la référence issue de Qi JiGuang comme une preuve que le BajiQuan existait déjà au XVIème siècle. Cependant, à part la similitude de prononciation, il n'y a aucun élément qui relie le PaziQuan cité par Qi JiGuang au BajiQuan, et on notera que :

- il n'y a aucune indication donnée par Qi JiGuang concernant le contenu et des spécificités du PaziQuan qui pourrait justifier que le BajiQuan et le PaziQuan soient un seule et même style, et de nos jours, personne ne peut dire à quoi le PaziQuan peut ressembler,
- selon les archives de famille Wu, le nom BajiQuan a été donné au style par Wu Ying en 1790 (cf. la section sur "Wu Ying" pour plus de détails). Avant cette date, le style était appelé YiShu (异术, style peu commun) ou Wu Jia Quan (吴家拳, style de la famille Wu)
- les premiers documents concernant le BajiQuan mentionnent la lance comme arme de référence du style, plutôt que le bâton.

 

La première génération : Wu Zhong, Lai, Pi, et les autres…

Il n'y a actuellement aucun document permettant de retracer une éventuelle transmission du BajiQuan pendant les deux siècles suivant l’époque de Qi JiGuang. Les documents les plus anciens comportant des informations historiques sur le BajiQuan ont été écrits vers 1930. Le pratiquant de BajiQuan le plus ancien mentionné dans ces documents est Wu Zhong (1712 - 1802), un membre de la minorité Hui de la famille Wu (voir les articles concernant l'histoire de la famille Wu et concernant "Wuzhong" pour plus de détails). Selon la majorité de ces documents, deux moines errants appelés Lai (癞) et le pi (癖) (le deuxième étant un disciple du premier) auraient enseigné le BajiQuan à Wu Zhong. Aucune information spécifique n'est fournie au sujet de Lai et de Pi dans les documents, et il est très probable que ces deux noms soient des surnoms (Lai veut dire « lèpre » et Pi signifie « manie »). Après la fin de la révolution culturelle, la pratique des arts martiaux a été à nouveau graduellement encouragée par les autorités chinoises, et le BajiQuan est ressorti de l’ombre au début des années 80, particulièrement grâce à l'intérêt de quelques artistes martiaux japonais qui ont commencé à visiter la Chine continentale à cette période. Par conséquent, à partir de la moitié des années 80, on assista à un foisonnement de publications sur le BajiQuan. Plusieurs de ces publications ont essayé d'aborder la question des origines du BajiQuan et de la vraie identité de Lai et Pi. Ainsi, certains auteurs ont essayé de relier l'origine du BajiQuan au célèbre Temple Shaolin des monts Song, ou bien au temple de YueShan du comté de BoHai dans la province de Henan, ou aux temples taoïstes des montagnes de WuDang du Hubei, ou même à Ding FaXiang (丁发 祥, 1615 - 1694), un pratiquant d’arts martiaux célèbre au XVIIème siècle et originaire du village de MengCun. Bien que toutes ces suppositions représentent des hypothèses intéressantes, elles se fondent uniquement sur des informations orales, et aucune d’elles n'est soutenue par quelque document écrit que ce soit antérieur aux années 50. Par ailleurs, il est difficile d’éluder le fait que le développement du BajiQuan représente un potentiel économique qui a considérablement influencé certaines revendications « historiques » concernant l'origine de ce style.

 

 

 

 



 

 

 

 

Wu HuiQing (吴会清 – assis à droite), son fils Wu XiuFeng (吴秀峰 – debout à la droite de son père) et leurs disciples. Photographie prise à Tianjin en 1936

 

Sur la base de ces considérations, l'option la plus raisonnable est d’admettre que si Wu Zhong avait jamais voulu dévoiler l'identité de Lai et Pi ainsi que les origines de son art, il aurait agi en conséquence. Jusqu'ici, seul Wu Zhong peut savoir qui sont vraiment Lai et Pi, et peut-être ces deux noms symbolisent-ils simplement la connaissance que Wu Zhong a acquise tout au long de sa vie …


A propos du lieu de naissance et de la diffusion du BajiQuan

Récemment, des discussions ont également émergé concernant quel endroit devrait être considéré comme « le berceau du BajiQuan ». Là encore, le principal problème est que les détails concernant la vie de Wu Zhong et son enseignement sont issus majoritairement soit de la transmission orale ou des quelques manuels martiaux qui ont été écrits vers 1930. Par exemple, le registre généalogique du village de Hou ZhuangKe ne mentionne uniquement que le nom de Wu Zhong, sans la moindre indication au sujet de sa vie. D’après les manuels les plus anciens, Wu Zhong a seulement eu trois disciples représentant la troisième génération du BajiQuan : sa fille et unique enfant WuRong (吴荣), Wu ZhongYu (吴钟毓) et WuYing (吴溁) deux membres de la famille Wu de MengCun, et toutes ces 3 personnes sont mentionnées comme originaires de MengCun. Ces 3 personnes furent les initiateurs de la diffusion du Baji Quan vers les générations suivantes et vers les localités aux alentours. Il convient de noter que jusqu'à présent, il n'y a aucune trace de quelque pratiquant de BajiQuan que ce soit qui ne serait pas issu d’un de ces trois disciples.

Un facteur important à noter est que, à l’exception des grandes villes telles que Tianjin et Cangzhou, toutes les localités où le BajiQuan s'est développé de manière significative après la 3ème génération sont situés à l'intérieur d'un cercle de 15 kilomètres autour de MengCun (voir la "carte de la région de MengCun" pour plus de détails). En ce qui concerne Hou ZhuangKe, le lieu de naissance de Wu Zhong, il n’y a aucune trace d’un quelconque développement du BajiQuan à cet endroit. Plus important encore, il n'y a jamais eu non plus une quelconque activité concernant le BajiQuan dans les localités situées dans un cercle de 15 kilomètres autour de Hou ZhuangKe. Par ailleurs, Hou ZhuangKe est un hameau isolé d’environ 1 000 habitants, situé à environ 45 kilomètres au sud-est de MengCun. A l’époque de Wu Zhong, cette distance représentait au moins une demi-journée de trajet pour atteindre MengCun, et par conséquent, ceci implique que Wu Zhong a été contraint de résider de manière permanente à MengCun pendant la période où il enseignait dans ce village. Par ailleurs, la nature isolée de Hou ZhangKe permet difficilement d’expliquer comment Wu Zhong aurait pu acquérir une culture littéraire et martiale sans quitter son village natal, alors que la région de Cangzhou, MengCun et YanShan a toujours été un endroit d’intense activité martiale et culturelle, et ce depuis le XIIème siècle. Par conséquent, force est de constater que si Hou ZhuangKe peut être considéré comme lieu de naissance de Wu Zhong, MengCun est sans conteste le lieu de naissance du BajiQuan.

Il est impossible de décrire ici en détail le développement du BajiQuan après la 3ème génération, les noms des lieux et les pratiquants célèbres seraient assez nombreux pour remplir des centaines de pages. Il peut cependant être mentionné que le BajiQuan s’est graduellement répandu à partir de MengCun jusqu’aux localités voisines. Parmi ces endroits, on peut donner la liste non exhaustive suivante concernant les lieux et les familles ayant joué un rôle significatif dans la transmission du BajiQuan  :

- les familles Wu, Ding, Wang et Yang du village de MengCun,
- les familles Li, Zhang et Han du village de LuoTuan (罗疃) du comté de XinXian,
- la famille Huo du village de JiBeiTou (集北头), qui a également introduit le BajiQuan à ChangChun, province de Jilin,
- la famille Gao de la ville de YanShan, qui a introduit le BajiQuan à TangGu (塘沽), la ville portuaire de Tianjin,
- la famille Zhang du village de PoBei (泊北), situé 15 kilomètres au nord-est de MengCun,
- la famille Ji du village de LangErKou (狼儿口), situé à 10 kilomètres au sud de ville de Cangzhou,
- la famille Ma du village de YangShiQiao (杨石乔), qui a introduit le BajiQuan dans la province du Gansu,
- la famille Qiang du village de ZiLaiTun (自来屯),
- la famille Li de NanLiang (南良),
- la famille Yin du village de YinJiaZhuang (尹家庄) , près de la ville de YanShan,
- la famille Sun du village de WangGuan Tun (王官屯),
- etc.

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